Paroles de Communicants

Céline Jacquier

Entrepreneure individuelle


Interview de Fiona Wartelle

Fiona Wartelle: Bonjour, quel est votre parcours? 

Céline Jacquier : Je vis à Amiens depuis fin 2017, où j’ai suivi mon conjoint qui ne supportait plus de faire les allers-retours avec la capitale tous les jours ! Je suis originaire d’une petite ville située au sud de Lyon. Après le lycée, j’ai fait deux ans de prépa à Lyon, avant de rallier l’Ecole Supérieure de Commerce de Rouen (aujourd’hui Neoma Business School). J’ai également étudié plusieurs mois en Angleterre ce qui me permet aujourd’hui d’avoir un bon niveau d’anglais. J’ai ensuite travaillé dans l’immobilier pendant 4 ans à Paris, mais la passion pour l’écriture et la communication a pris le dessus ! En 2000 j’ai décidé de me lancer en tant que freelance en communication éditoriale, toujours à Paris. Au début je ne faisais que du journalisme, puis j’ai commencé à réaliser de la conception éditoriale, à me pencher sur des projets de stratégie de communication ou de marque, à gérer des publications... Aujourd’hui, je me forme davantage au digital (réseaux sociaux, SEO, brand content…) afin de pouvoir proposer une offre à 360° à mes clients, en plus de la communication institutionnelle.

 

Fiona Wartelle: Pouvez-vous me parler de votre structure? 

CJ: Je gère ma structure seule, même s’il m’arrive souvent de travailler en équipe lors de projets qui exigent de multiples compétences, comme de la direction artistique, de la photo, de l’illustration... 

 

FW: Pourquoi avez-vous décidé de faire ce métier ? 

CJ: J’ai toujours été très autonome et le salariat ne me convenait pas. Il me fallait donc un métier offrant plus de liberté. Je ne dis pas que le métier d'entrepreneur est parfait mais je trouve qu’il permet d’ouvrir le champ des possibles. J’aime pouvoir faire des choses différentes chaque jour, de l’interview d’un directeur de prison à celle d’une cheffe d’entreprise dans le luxe, en passant par les rendez-vous client pour élaborer une plateforme de marque. J’ai le sentiment de pouvoir exercer une véritable polyvalence, sans oublier ma curiosité intellectuelle, avec une grosse sensibilité en matière de Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE). Ainsi, je travaille beaucoup dans la communication RSE et à la sensibilisation des publics aux enjeux actuels.

 

FW: Justement, pouvez-vous me parler d’un projet en particulier que vous avez réalisé?

CJ: J’ai eu l'occasion, pour une compagnie d’assurances, de réaliser une opération de relations presse plutôt originale. A la fois très créative et ludique, avec des illustrations humoristiques. Pour une major du luxe, j’ai aussi eu la possibilité de faire le tour du monde sans quitter mon bureau en interviewant des directrices de magasins à New York, Tokyo, Pékin… et Paris – moins exotique !

 

FW: Quelles sont vos valeurs ? 

CJ: la fiabilité et le professionnalisme sont des valeurs essentielles lorsqu’on est free-lance. Et aussi la gentillesse, une soft skill très sous-estimée. 

 

FW: De quoi êtes-vous le plus fière? 

CJ: Je suis contente d’avoir trouvé un équilibre qui me convient, en créant mon propre métier, en quelque sorte. Lorsque j’ai commencé, les indépendants étaient rares, et je dois avouer que je n’y connaissais rien ! C’est donc une réelle réussite de toujours en vivre 20 ans après. 

 

FW: Pourquoi avez-vous rejoint le club des communicants?

CJ: Depuis la crise sanitaire, je trouve important de renouer avec les événements physiques, d’aller à la rencontre de nouvelles personnes, de discuter ensemble… Dans mon métier, beaucoup de choses se passent par téléphone et en visio, mais ce n’est pas suffisant pour créer du lien. Enfin, les événements organisés sont de qualité : on y partage de belles choses avec d’autres communicants, on apprend, on a la possibilité de découvrir la région, son patrimoine… et peut-être de nouveaux partenaires, de nouveaux clients !

 

FW: Si vous aviez un super pouvoir, ce serait quoi?

CJ: J’aimerais ne pas subir la désorganisation de mes clients ! Pouvoir travailler au rythme que je le souhaite sans devoir attendre certains documents, certaines décisions… Mais cela nécessiterait une baguette magique ! Et avec les années, je suis devenue plus philosophe. 

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